Cinq faits marquants sur le Pfifferdaj
Après une édition 2020 en demi-teinte, et l’annulation de l’événement l’année suivante, le Pfifferdaj, fête unique en France, revient le premier week-end de septembre, à Ribeauvillé, sous les meilleurs auspices. Le thème, cette année : le cortège d’Odin.
A croire que le “Père de tout chose” y est pour quelque chose…
A cette occasion, on se penche sur cinq faits marquants de cet événement, haut en couleurs et en folklore.
1. Le Pfifferdaj souffle sa 632ème bougie
Le Pfifferdaj est un rendez-vous unique en France, et la plus ancienne fête d’Alsace. Cet événement connu sous le nom de la fête des ménétriers a lieu tous les ans, le premier week-end de septembre, depuis le 14ème siècle. Il célèbre le lien entre la corporation des ménétriers et les seigneurs de Ribeaupierre, qui leur assuraient protection et sécurité.
2. A l’origine, le Pfeifertag
Au départ, la corporation-confrérie des ménétriers d’Alsace se réunissait chaque année, le 8 septembre, pour tenir son assemblée, à Ribeauvillé. L’animation était divisée en trois événements : le Pfeifertag, la Nativité et la foire annuelle où se retrouvaient musiciens, seigneurs de Ribeaupierre, marchands et pèlerins.
Gare à ceux qui manquaient les festivités ou pire, qui organisaient une fête le même jour ! Les malheureux étaient dans l’obligation de payer une amende.
L’événement était également l’occasion de rendre hommage au Seigneur, en musique et en compliments, et de diviser les recettes ainsi que les dépenses entre la seigneurie et la confrérie.
3. Une date clé définie par le conseil municipal de Ribeauvillé
La confrérie connaîtra bon nombre de réorganisations mais c’est durant la Révolution qu’elle fut supprimée, et le Pfeirfertag annulé. Il faudra attendre 1802 pour que le conseil municipal de Ribeauvillé décide d’officialiser et de formaliser la date ordinaire du “Pfifferdaj” : la première semaine du mois de septembre.
4. Chaque année, un thème différent
Initialement, cette fête s’inspire et célèbre de nombreux aspects du Moyen Âge : seigneurie, vie paysanne, musique, métiers, croyances, mythes et légendes…
Au fil des années, l’événement a évolué en réinterpréant le folklore et l’Histoire. Par exemple, en 2014, la fête est dédiée à la légende de Tristan et Iseul, en 2018, aux contes de Charles Perrault, en 2019, à Marco Polo.
En 2022, c’est la mythologie nordique qui est mise à l’honneur où le cortège fera place aux drakkars des féroces mais néanmoins valeureux vikings.
5. Une institution populaire et folklorique
Chaque année, ce sont plus de 20 000 spectateurs de Ribeauvillé et des communes alentour qui viennent assister au Pfifferdaj. Dans les coulisses, ce sont pas moins de 1 500 bénévoles qui s’investissent dans la fabrication du cortège, un budget allant de 10 000 à 15 000 euros pour la conception des chars et des costumes, et des centaines d’heures de travail pour perpétuer cette fête dédiée aux ménestrels, aux musiciens et aux saltimbanques.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les origines de cet événement, nous ne pouvons que vous conseiller de lire l’ouvrage de Paul-André Bechler intitulé « Pfifferdaj de Ribeauvillé, de la légende à la fête », disponible à cette adresse : www.couloirs-du-temps.com.
